
Pour le Conseil économique, social et environnemental, lutter contre les inégalités de genre en milieu professionnel contribue à une meilleure égalité des chances.
Dans son rapport annuel 2025, le Cese traite de l’égalité et plus particulièrement de la question de la mixité qui pâtit encore de stéréotypes bien installés. Citant la Cour des comptes, le conseil argue qu’au-delà même du principe d’égalité se joue « la performance économique des entreprises ». L’institution souligne en effet qu’ « une hausse de la part des femmes de 10 % va de pair avec un surcroît de productivité de l’ordre de 2 à 3 % ».
Certaines représentations n’en restent pas moins ancrées, laissant les stéréotypes de genre perdurer. En effet, les femmes demeurent plus présentes dans les métiers du soin ou de l’hygiène, sans pour autant accéder aux fonctions les plus élevées, tandis que les hommes sont plus nombreux dans l’éducation et dans les postes de direction de façon générale. D’ailleurs, moins représentés dans le secteur du social, les hommes y évoluent pourtant plus rapidement.
Tendant à endosser la charge de parentalité, les femmes se voient en outre contraintes d’effectuer des choix de carrière compatibles avec leurs responsabilités familiales, en termes de temps de travail notamment : 50 % des femmes optent pour un temps partiel pour cette raison et 82 % d’entre elles sont cheffes de famille monoparentale. En Nouvelle-Aquitaine, elles sont 17 %, salariées, à travailler moins de 15 heures par semaine. Ainsi limitées, elles courent le risque de se déconnecter de leur milieu professionnel, de voir leur carrière ralentie ou encore de connaître stress et frustration.
C’est pourquoi le conseil estime important de rompre avec les stéréotypes sociaux et genrés, de valoriser les compétences acquises et transférables, et de structurer les qualifications par blocs de compétences, notamment au vu des tensions existant dans certains secteurs comme celui de la transition écologique.
