Les conséquences des difficultés à l’écrit ou en calcul sur l’insertion professionnelle

Actus de la semaine Compétences et savoirs de base Emploi – Insertion #Femmes

Dans le cadre de son enquête « Formation tout au long de la vie », l’Insee publie un bulletin statistique, montrant dans les chiffres que les difficultés à l’écrit ou en calcul pénalisent l’insertion professionnelle, surtout celle des femmes et des peu ou pas diplômés.

« Les personnes ayant des difficultés à l’écrit ou en calcul sont moins insérées sur le marché du travail ». Si ce constat fait par l’Insee n’est pas une surprise, cela n’empêche pas l’institut de le démontrer par les chiffres, dans un bulletin publié en octobre 2025. En 2022, en France, 10 % des personnes âgées de 18 à 64 ans (hors étudiants, retraités et personnes en incapacité de travailler) sont concernées par ces difficultés à l’écrit, 12 % en calcul. Au total, ce sont 15 % des personnes (soit 6 millions) qui rencontrent soit les unes, soit les autres, soit les deux.

Cela a un impact direct sur leur taux d’emploi : 61 % des personnes âgées de 18 à 64 ans qui rencontrent des difficultés à l’écrit ont un emploi, 63 % pour le calcul, contre 85 % pour celles qui n’en ont pas. Elles sont deux fois plus souvent au chômage, et trois fois plus souvent inactives sur le marché du travail.

Des difficultés qui pénalisent surtout l’insertion des femmes et des peu ou pas diplômés

Les difficultés à l’écrit ou en calcul creusent les inégalités sur le marché du travail. Ainsi, parmi les personnes peu ou pas diplômées, 51 % sont en emploi lorsqu’elles éprouvent des difficultés, contre 70 % lorsqu’elles n’en ont pas. L’écart est moins marqué parmi les personnes diplômées du secondaire : le taux d’emploi est de 75 % pour celles ayant une maîtrise incomplète de l’écrit ou du calcul et 83 % pour les autres.

L’autre disparité criante est celle de l’insertion professionnelle des femmes. En effet, celles qui rencontrent des difficultés à l’écrit sont 42 % à être en emploi, contre 78 % pour les hommes qui connaissent les mêmes difficultés. À titre de comparaison, l’écart se réduit à 9 % entre celles et ceux qui n’ont pas ces difficultés (81 % pour les femmes, 90 % pour les hommes).

Et ces deux constats se conjuguent : le taux d’emploi des femmes peu ou pas diplômées et rencontrant des difficultés à l’écrit n’est que de 33 %, contre 71 % pour les hommes.