
À l’occasion de la 29e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), l’Agefiph, LADAPT et le FIPHFP ont dévoilé les résultats d’une étude commandé auprès de l’IFOP sur la thématique emploi et handicap.
La loi du 11 février 2005 a constitué une étape importante dans l’acquisition de droits pour les personnes en situation de handicap, ce que reconnaissent 60 % d’entre elles. Toutefois, seul un dixième constatent de véritables changements majeurs. Derrière les avancées juridiques apportées par cette loi, les personnes handicapées disent encore souffrir du regard porté sur le handicap. Pour plus d’un tiers d’entre elles, l’égalité professionnelle passe par le fait d’être reconnu pour ses compétences sans préjugés.
Face à ces difficultés, les personnes en situation de handicap présentent ainsi des attentes renforcées lors de leur recherche d’emploi. Elles se montrent ainsi plus vigilantes que les reste des demandeurs d’emploi à la bienveillance de l’employeur et à sa politique d’inclusion.
Une insertion toujours difficile en situation de handicap
L’étude montre qu’aujourd’hui encore, l’insertion professionnelle peut s’avérer être un parcours du combattant pour ces personnes. Elles expliquent notamment souffrir de refus sans explication, de questions intrusives ou encore d’injonctions à taire des aspects de leur handicap. D’après les résultats, on observe également une forme d’autocensure des personnes handicapées autour de la question de l’ambition professionnelle. Cela se traduit par une incapacité à obtenir une promotion pour 70 % d’entre elles, contre seulement 58 % de l’ensemble des salariés.
Enfin, l’étude met en évidence le rôle important du référent handicap. Lorsque celui-ci est présent dans une entreprise, 76 % des collaborateurs qui en bénéficient disposent d’outils de travail adaptés, contre 53 % quand il n’y en a pas.
Face à ces constats et pour répondre aux enjeux soulevés par cette étude, les trois organismes appellent les entreprises à renforcer leurs démarches d’inclusion en :
- Formant les managers à l’accompagnement des troubles psychiques et à la santé mentale au travail.
- Généralisant la présence d’un référent handicap ;
- Développant la pratique de l’aménagement raisonnable (adaptation des outils, compensation, télétravail) ;
- Valorisant les compétences au-delà des préjugés ;
